Gagner l’élection, à quel prix ?

Le recours à un discours écologique du candidat président, quelles que soient ses bonnes intentions électorales ne doit pas conduire à la disparition inéluctable de l’industrie déjà tellement mal traitée ! En particulier l’industrie chimique, et ce depuis dix ans.

Il ne faut pas oublier les  dégâts de la position dogmatique allemande qui a fait de l’anti-nucléaire et de « l’anti terminaux gaziers » le lit des gazoducs Russie / Allemagne, qui conduit aujourd’hui  à l’incapacité des sanctions contre Poutine. Ceux qui ne voulaient pas du gaz de schiste en Europe se précipitent maintenant pour l’acheter aux USA ! L’application des programmes écologiques aux normes anti-industrie et anti-science nous mènent au désastre, n’oublions pas que l’énergie éolienne terre et mer est intermittente et pousse à recourir à des centrales à gaz pour compenser ; nous consommons le gaz russe, le gaz qatari, ou le gaz de schiste américain… à prix d’or !

Le nouveau programme de ces derniers jours d’Emmanuel Macron doit évoluer  s’il veut le soutien véritable des industriels qui ne peuvent pas survivre au dogmatisme de l’écologie politique  et seront contraints à quitter la France pour survivre…

Si Emmanuel Macron adopte ces  positions, l’industrie française qui s’applique à renaître,  disparaîtra; d’abord l’automobile, puis l’aéronautique, puis la chimie… et ce ne sont pas les syndicats comme la CGT qui la sauveront.

Par ailleurs, la promesse faite à Marseille  de la disparition des plastiques à usage unique, représente une déclaration de guerre pour toute une profession et une filière d’excellence. On leur annonce en effet  une mort programmée alors que ces plastiques sont indispensables dans les hôpitaux entre autres, et qu’ils sont totalement recyclables !

L’opportunisme électoral en matière économique est un désastre: aller chercher les voix des jeunes jusqu’à l’extrême gauche, draguer les verts sans vergogne, encourager les « féministes voilées » (nouveau concept) est dangereux et promet des lendemains qui déchantent. Est-ce que la finalité électorale peut justifier tous les égarements complaisants et les programmes complaisants économiques  auxquels on ajoute de surcroît des aides permanentes au pouvoir d’achat. Ceux très nombreux, dont le Medef qui soutiennent le Président, argûent : « qu’il soit élu, on verra après ». Mais que verra-t-on ?

Il faudrait rappeler que les progrès écologiques  des entreprises françaises sont exceptionnels ! Toutes ont pris comme option le recyclage, le bio, le végétal (le lin par exemple pour nombre d’applications) on est en train de recréer  des filières industrielles. Tous ces efforts vont-ils être ruinés ? Oublie-t -on que la France est plutôt exemplaire sur ces sujets ?

Il ne faudrait pas qu’en voulant séduire par tranches les électeurs, on sème une confusion sur les entreprises en les critiquant de façon subliminale. A moins bien sûr que, comme la plus part du temps,  les propositions électorales, voire électoralistes ne durent comme  les roses, que l’espace d’un matin ?

Avec Sophie de Menthon

5 commentaires sur “Gagner l’élection, à quel prix ?

  1. Bah !
    « Séduire par tranches » des minorités totalement disjointes, en leur tenant des discours volontaitement abscons mais élegants, et sans s’engager, est la marque de fabrique « Macron ». Et derrière, clairement, il y a le vide .. intersidéral …

  2. D’autant que Mélenchon se prépare a être son premier ministre… si les insoumis de la 6ème république réussissent leur holdup législatif! On est prévenu…

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