Leçons de la pandémie : La science, l’industrie et la Covid

La pandémie de Covid-19 a révélé les failles de notre pays. L’industrie, la science et la stratégie du Zéro Covid sont les leviers qui pourraient nous permettre de surmonter la crise.

La pandémie nous a beaucoup appris sur le délabrement de notre pays, mais désormais, au bout d’un an nous devrions être en droit de ne plus subir des commentaires quotidiens sur les bienfaits du confinement : » seule solution pour réduire la contamination ». Si la chappe de plomb des normes et règlementations ne s’abattait pas régulièrement sur les initiatives nombreuses de nos chercheurs et industriels, nous pourrions être bien plus loin dans notre combat pour retrouver une vie économique et sociale digne d’un pays développé. Plutôt que d’écouter les mêmes messages de professeurs apeurés, reprenons notre vie collective en mains avec les résultats de la science et l’aide des industriels avec des matériels susceptibles à la fois de surveiller et de modifier, même souvent d’éradiquer, la diffusion de la Covid 19 et de ses mutants.

Dans un premier temps, la surprise chinoise passée, il fallait comprendre comment se faisait la transmission du virus. Après les affirmations sans preuves de dizaines de sommités, il y a eu, heureusement, à travers le monde, des milliers de chercheurs qui ont travaillé. Puisqu’il s’agissait d’une infection respiratoire l’attention s’est portée sur le contact, les gouttelettes ou les aérosols (particules liquides ou solides en suspension dans l’air, ce qui leur permet de rester un temps plus long sur de plus grandes distances). C’est l’origine des préceptes gouvernementaux énoncés doctement tous les soirs sur les fameux « gestes barrières » ! Puisque le pays ne disposait pas de masques on a beaucoup insisté sur le lavage des mains et le contact, puis on a admis les gouttelettes et préconisé l’éloignement physique appelé « distanciation sociale » par abus de langage. Des centaines de publications viennent désormais enterrer bon nombre d’avis, de conseils ou de préconisations « définitifs » : on peut considérer aujourd’hui que la transmission par aérosols est la plus vraisemblable, et qu’elle est maximale dans les milieux confinés et non aérés. Une excellente analyse des travaux d’une soixantaine de laboratoires a été réalisée par Yves Brunet et Gaelle Uzu dans la revue Sciences et pseudo-sciences de Janvier 2021. Il reste encore beaucoup à faire, mais la majorité sinon la totalité des grandes contaminations provient de la concentration humaine en milieux clos et non aérés. Cela veut dire que les interdictions de promenades dans les bois ou sur les plages n’avaient aucun intérêt, tandis que les quotas par m2 n’avaient aucun support scientifique puisque c’est l’aération qui est l’élément principal : comment arriver à reproduire dans un espace clos le renouvellement de l’atmosphère constatée au dehors ? Que faut-il mesurer, quelle doit être le critère d’alerte, et que peut apporter la science et l’industrie en matière de détecteurs, de transmission d’alertes puis de technologies correctives de purification de l’air ? C’est en répondant à ces questions simples avec du matériel frugal et efficace que l’on va pouvoir attaquer convenablement la transmission de ce virus comme de ceux qui suivront sans doute dans les années qui viennent car la démographie galopante et la concentration physique qui l’accompagne n’est pas en voie de régression, il faut donc « vivre avec les virus » dans la durée. Pour notre pays, les initiatives sont là, il suffit de réaliser des expérimentations en urgence et arrêter les « parapluies et bretelles » d’une administration pléthorique, inefficace et mutilante, celle qui a peur et cherche à faire peur : l’urgence doit conduire notre action collective.

Mais en attendant il faut poursuivre dans la voie « Zéro Covid » engagée par un grand nombre de pays autour du triptyque « tester, tracer et isoler », d’autant que les technologies sont là avec les autotests, les tests salivaires, les analyses rapides, les logiciels de traçage, et les expériences d’isolement. Ce n’est pas le couvre-feu ou le confinement qui ont été efficaces, mais les conduites individuelles et collectives, la responsabilisation qui ont réduit les assemblées en milieux confinés et non aérés. Ces prises de conscience ont certes été aidées par des mesures contraignantes illustrant la gravité de la situation, mais ce qui est idiot reste idiot et ne conduit pas forcément à l’augmentation de l’intelligence globale. Le virus n’est pas dehors dans les bois ou sur les pistes de ski à vous attendre pour vous sauter dessus, il ne rode pas sur les terrasses de restaurants… les fêtes champêtres tant décriées ou les offices religieux dans des cathédrales ouvertes aux quatre vents n’ont donné lieu à aucune observation confondante, les ateliers d’usines aux plafonds élevés et à la densité humaine restreinte n’ont pas eu les mêmes effets que les réunions de travail confinées  des bureaucrates de la santé se considérant immunisés !lorsque l’on a en tête les règles du « Zero Covid » on n’a pas à se perdre dans les méandres des interdictions aléatoires et des contrôles absurdes, les responsables et la population comprennent ce qu’il faut faire réellement pour se protéger. Chacun a pu observer les ravages créés par le couvre-feu à 18h préconisé par ceux qui y voyaient la fin du festif apéro au lieu de la concentration humaine nécessaire à la fourniture du repas vespéral : la science commence toujours par l’observation du réel et le bon sens n’est pas interdit, au contraire ! On ne peut pas asséner des mesures absurdes en donnant des raisons stupides à une population, même apathique, indéfiniment. Réveillons-nous, les tests ont progressé, n’attendons pas que les administrations « parapluies et bretelles » nous les présentent, expérimentons les d’urgence comme tout pays scientifique et industriel peut et doit le faire. Marchons résolument vers Zéro Covid !

On peut terminer par la tragi-comédie des vaccins : le pays de Pasteur croyait être le meilleur en massacrant son appareil de recherche et en intimidant tous les non conformistes. Ce ne sont pas les français et la formation de nos laboratoires qui sont en cause, nos « nationaux » brillent partout en Europe et aux USA, mais notre attitude collective réfrigérante et obscurantiste pour tout ce qui touche la génétique tandis que l’on dissuade ceux qui veulent investir dans l’avenir. Nous avons été mauvais, admettons-le et redressons la tête. Il faut produire chez nous les vaccins des autres et bousculer les administrations inorganisées pour que les véritables professionnels prennent en mains avec les instruments techniques actuels la vaccination de la population tout entière. Les campagnes menées autrefois par les Instituts Pasteur et Mérieux dans les pays en situation désespérée ont bien montré que nous savions comment vaincre par les vaccins les pandémies, mais on ne s’improvise pas dans ce métier et il n’est pas obligatoire d’être passés par l’Ecole des Sciences Politiques pour réussir ! Il est encore temps pour, mais l’utilisation d’amateurs est à proscrire. En attendant une solution nationale, commençons par soutenir vraiment la recherche scientifique et technique française en augmentant les crédits et en diminuant la paperasserie, la bureaucratie, les normes et règlements…

Il ne faut pas continuer : reconfiner/ déconfiner, reconfiner/déconfiner/ couvre-feu et consorts. Cela peut aider à un moment à convaincre de la dureté des temps, mais la science ne démontre en aucun cas l’efficacité à court, moyen et long terme de ces pratiques. On ne peut pas interdire aux politiciens de vouloir communiquer, mais on a le devoir de leur demander les actions effectives au-delà des discours. La succession des échecs n’est pas de la responsabilité des seuls acteurs actuels, c’est une longue dérive qui est à son point d’aboutissement : un réveil indispensable suppose un changement profond de méthode et d’abord un retour du professionnalisme au détriment de la bureaucratie, du gout du risque et de sa valorisation à l’inverse de la peur et de la précaution, de l’apprentissage par le plus grand nombre de ce qu’est la science , de ce qu’est l’industrie, et de ce qu’elles peuvent apporter au pays.

1 commentaire sur “Leçons de la pandémie : La science, l’industrie et la Covid

  1. Cet article est dans la continuité de vos derniers articles, d’une clarté évidente et qui met en exergue la nécessité de recadrer magistralement l’administration qui
    paralyse le Pays et amène notre Nation au bord du gouffre ! Il y a lieu d’ajouter ce manque de courage du monde politique qui n’a fait qu’empirer depuis 2012 et
    dont le poumon est à attribuer à ce nouveau monde identifiée à la majorité gouvernementale plus préoccupée à célébrer Jupiter plutôt que de temps!or ses devoirs en sanctionnant l’exécutif de incohérences et son absence de décision stratégique ! Pendant ce temps bon nombre de Français meurent et jour après jour
    le bilan s’alourdit 77.000 Morts …..Tout est parti à l’étranger, nos technologies, nos productions, nos recherches, le industries….que nous reste-t-il en France ?
    Aujourd’hui ces politiques qui se félicitent d’avoir livré la France à la mondialisation et au libéralisme outrancier devraient avoir honte ! Seul une reprise en main
    radicale des grands secteurs d’activités peut sortir de l’ornière la Nation, mais encore faut-il que nos gouvernants en prennent conscience et veuillent le faire ! Celà
    est possible mais dans ce cas il faudra y mettre les moyens financiers et placer à la tête de ces entités de Grands Capitaines d’Industries et de Grands Serviteurs
    de l’État qui agiront non pour des passerelles dorées et l’intérêt financier personnel mais dans le cadre d’une lettre de mission tel que l’avait institué le GÉNÉRAL De GAULLE. C’est la seule solution qui nous est offerte si l’on veut que la France soit encore demain une GRANDE NATION et protège dans le futur la SANTÉ
    PUBLIQUE DES FRANÇAIS.
    Quel dommage Cher Loik que vous ne soyez plus aux affaires car c’est des Hommes comme vous que le Pays a besoin !

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