(Non) Vaccin Sanofi : autopsie d’un raté industriel majeur

Le laboratoire Sanofi avait annoncé en décembre que son vaccin, mis au point avec le laboratoire britannique GSK, avait pris du retard et ne serait prêt que fin 2021. Sanofi a l’intention de supprimer 400 postes dans la recherche et développement dans les trois prochaines années. L’Institut Pasteur a révélé également ce lundi qu’il arrêtait le développement de son principal projet de vaccin contre la Covid-19.

Créée par Pierre Guillaumat Président d’ELF pour diversifier la grande compagnie pétrolière, Sanofi, dirigée par Jean-René Sautier et Jean-François Dehecq puis par ce dernier tout seul Sanofi s’est hissée entre 1972 et 2008 jusqu’aux sommets de la pharmacie mondiale en absorbant un nombre important de laboratoires français et étrangers. C’est plus de 100 000 personnes qui y travaillent désormais sur l’ensemble de la planète, avec 36 milliards de chiffre d’affaires. Sanofi a également concentré l’activité vaccins nationale en intégrant les compétences de Pasteur et Mérieux en y rajoutant des pépites extérieures. Ancien Président D’Elf et auparavant de Rhône-Poulenc, une de ses composantes, les échecs de Sanofi me font mal.

Tout d’abord, aveuglés par les tableaux Excel, les dirigeants ont manqué de vision. Depuis 2010 et le départ du dernier père fondateur, on assiste à une valse des Directeurs Généraux et à des renversements stratégiques qui ont tous la même origine, satisfaire les actionnaires avec une rentabilité exemplaire, le « cost-killing » à la française, celui qui est destiné à nous faire bien voir outre-Atlantique ! Quarante ans de direction homogène et depuis dix ans au moins quatre changements de caps. Le résultat est une catastrophe sur la motivation interne, un sentiment d’abandon de l’excellence dans la recherche et les conséquences apparaissent dans la disparition de la société lors de l’épreuve majeure que traverse le monde entier, celle de la pandémie de la Covid.

Car l’actualité nous concentre sur les vaccins puisque la généralisation rapide d’un traitement apparait comme la solution au gel des activités humaines de ces deniers mois. Deux sociétés, bientôt trois proposent un vaccin et les campagnes de vaccination sont commencées. Le vaccin Sanofi, annoncé pour Avril 2021, est programmé pour Décembre puis pour 2022 alors que Sanofi-Pasteur était encore hier le leader incontesté de cette activité avec un passé prestigieux qui continuait d’attirer les meilleurs et qui était la référence mondiale ! Pasteur vient d’annoncer l’abandon de son idée considérée hier encore comme prometteuse !

Est-ce une perte de compétence ?

Le désastre a commencé lorsque la Direction de l’entreprise a décidé d’échanger les vaccins pour animaux, l’entreprise Mérial située à Lyon, pour des médicaments et de l’argent de la part de l’entreprise allemande Boehringer. C’est en 2016 et cette décision dénote de la part de ceux qui l’ont prise une méconnaissance totale des relations étroites de la vaccination humaine et de la vaccination animale ( doctrine one Health des années 2000). Une même erreur sera commise au niveau national pour les tests Covid où l’on attendra de nombreux mois avant de faire appel aux laboratoires vétérinaires aptes à traiter tous les tests quelle que soit leur provenance. La biologie cloisonnée et le fonctionnement en silos c’est l’inverse de la réalité comme de l’avenir. C’est aussi d’ailleurs à cette période que les chercheurs de grande qualité vont chercher ailleurs où exercer leurs talents. Ainsi l’entreprise américaine Moderna qui travaille sous la direction du Français Stéphane Bancel va s’adjoindre une sommité dans l’immunologie et l’oncologie, Tal Zachs,(ex Sanofi 2010 /2015 ) qui va devenir le Directeur Médical de l’entreprise. Car depuis une bonne dizaine d’années l’entreprise nationale a du mal à ne pas tomber dans le conformisme, c’est un mal bien connu de toutes les grandes structures de recherche, la difficulté à promouvoir les talents originaux, voire excentriques ou même déjantés, qui changent de perspectives, de visions, mais la France a, pendant cette période où l’on parle beaucoup de « principe de précaution », une propension à ne pas sortir des sentiers battus. Ainsi nous nous félicitons bruyamment du Prix Nobel attribué à la Française Emmanuelle Charpentier pour ses travaux sur les ciseaux moléculaires en oubliant qu’elle n’a pu travailler qu’en allant opérer dans les laboratoires étrangers. Sanofi, comme beaucoup de spécialistes nationaux, a eu un problème avec les approches novatrices, en particulier avec celles concernant les vaccins et a continué à se concentrer à la fois sur le classique et sur les économies à réaliser pour satisfaire les actionnaires. Les start-ups de Biotechnologies ont eu du mal à démarrer en France, et à se développer encore plus comme si le pays tout entier s’était enfoncé dans la peur du neuf !

C’est dans tous les cas une erreur stratégique majeure que d’avoir ignoré les nouvelles orientations de la recherche mondiale.

L’approche de l’ARN messager, développée par des pionniers, a été rapidement considérée comme une solution possible pour éviter les cancers et immunologistes et oncologues ont travaillé dans cette direction depuis une bonne dizaine d’années avec des résultats tout à fait intéressants et encore marginaux en 2018/2019. Le coronavirus SARS-cov 2 a ainsi fait l’objet de travaux et donc lorsque la séquence covid 19 est connue en Janvier 2020 cette partie de la biologie (« biotech ») se mobilise, il en est ainsi de BioNtech et Curevac en Allemagne, de Moderna aux USA et de plusieurs autres. Ce n’est qu’en Juin 2020 que Sanofi annonce travailler avec une petite compagnie de la région de Boston, Translate BIO, voulant ainsi démontrer qu’ils sont présents  dans toutes les directions. Mais déjà  Pfizer s’est installée avec BioNTech, Bayer avec Curevac, et Moderna considère qu’ils peuvent y aller tout seuls puisque mobilisés depuis au moins dix ans.

Sanofi a, en fait, poursuivi ses travaux antérieurs sur le vaccin dit à protéine recombinante ou sous-unitaire, en utilisant un adjuvant GSK, a passé les phases I et II, et a fait miroiter que la phase III n’était qu’un formalité et que tout était prêt pour Avril 2021. Ce n’était pas si simple, on s’en est aperçu et désormais on court après le temps.

D’autres compagnies, Astra-Zenaca, Johnson and Johnson… se sont orientées vers les vaccins adenovirus ou recombinants, comme les Russes.

Enfin Novavax, société américaine, présente une approche sous-unitaire originale et est aussi en voie d’homologation.

Tandis que l’on avait une confiance aveugle en France dans le « classique », on découvre ainsi la réelle pluralité des approches, la multiplicité des initiatives et surtout l’engagement à la fois des Etats et des industriels pour essayer d’enrayer la pandémie qui met l’économie mondiale en apnée. Les deux sociétés qui ont perdu le sommeil pendant six mois, qui y ont cru et ont surmonté  les obstacles, en particulier celui de la conservation du vaccin à très basse température, sont en train de permettre à la population mondiale d’avoir un espoir de retour à un fonctionnement tout simplement humain de la société. Il y a un prix à la rapidité d’exécution des doses disponibles, il y a un jugement populaire sur la disponibilité des vaccins, nul ne peut y échapper, et il y a une perspective, celle d’un immunité collective. Mais la question de savoir pourquoi la première société mondiale de conception et de production de vaccins n’a pas été au rendez-vous est posée.

La défense impossible

Certains vous diront que ce n’est pas si grave car pour vacciner l’ensemble de la population mondiale il faudra une pluralité de vaccins, chacun ayant ses caractéristiques et adapté à une population, il y aura donc de la place pour tout le monde, y compris pour Sanofi demain et après-demain, lorsque les vaccins devront être robustes, tropicaux, absorbés par voie nasale ou orale… et surtout très bon marché ce qui n’est pas le cas des premiers sortis ! Cependant à un moment où l’on parle de la mutation du virus actuel, les approches ARN messager et adénovirus paraissent clairement les plus appropriées, on peut donc bien parler d’erreur stratégique le fait de ne pas avoir misé sur les Biotechs, puisque notre connaissance des coronavirus c’est que justement ils mutent !

On peut aussi se dire que la première société mondiale de vaccins n’était pas là avec le bon produit au bon moment et que c’est bien dommage ! On a alors le droit de s’interroger sur son fonctionnement et sa faculté d’innover et d’anticiper, et si c’est l’Etat et la Nation qui ont été à l’origine de cette extinction de réactivité il est légitime d’analyser et de suggérer des remèdes, au moins un retour à la nécessité de célébrer l’anticonformisme. Et si les installations de Sanofi sont effectivement disponibles pour la production et la diffusion du vaccin, on pourrait imaginer qu’une licence leur permette de le fabriquer et d’en faire profiter rapidement notre pays car c’est le patriotisme sanitaire qui a, jusqu’ici, prévalu et qu’un laboratoire français soit présent ne serait pas inutile pour accélérer l’immunité collective recherchée, de même qu’il n’était pas forcément opportun en ce moment  d’annoncer des suppressions d’emplois dans la recherche.

10 commentaires sur “(Non) Vaccin Sanofi : autopsie d’un raté industriel majeur

  1. Il n’y a pas que Sanofi dans la vie… Sauf pour le crédit impôt recherche. Il s’agit quand même de quelques 150 millions d’euros de crédits d’impôts sur ces dernières années, une paille !
    Non, il n’y a pas que Sanofi, il y a Nantes !
    Les nantais de Valvena qui avec leur vaccin à virus inactivé qui peut se conserver au frigo a séduit le gouvernement britannique qui est prêt à acheter 60 millions de doses.
    Ou les autres Nantais d’Ose Immunotherapeutics qui utilisent une technologie novatrice à base de fragments de protéines qui permettrait à l’organisme de reconnaître le virus même après des mutations (ce que les vaccins actuels ne peuvent faire).
    Allez Nantes !

    1. pas de problème pour avoir des opinions complémentaires, ce que j’observe c’est l’échec de Sanofi . Je ne connais pas tous ceux qui travaillent , j’ai recueilli des avis de mes anciens collaborateurs tout le week-end mais si je peux rentrer en contact avec les Nantais c’est encore mieux! Murielle Cazaubiel ex Mérieux est rentrée chez Valbiotis , je ne connais pas les autres dont vous parlez. Mes activités actuelles ne sont pas dans ce secteur, je n’ai fait que m’y replonger quand j’ai lu et entendu le tissu d’âneries quotidiennes!

    2. Bravo Loik pour cette superbe explication. Elle me rappelle cruellement lle livre « L’étrange défaite » de Marc Bloch, s’agissant de l’analyse de la déroute de 1940. La même myopie du haut état-major, les silos intellectuels, la bureaucratie qui s’installe dans tous les rouages de la prise de décision, l’absence de prise en compte du facteur temps, le sentiment de supériorité omniprésent, le comportement de caste de certains corps sociaux ( dans le cas présent: le corps médical vis-à-vis les vétérinaires). L’échec du premier fabricant de vaccins ressemble fort à la défaite de l’Armee Française de 1940 et 80 ans plus tard l’analyse du célèbre historien est hélas toujours actuelle.
      Amitiés fidèles Jean-François Guthmann

    3. Bravo Loik pour cette superbe explication. Elle me rappelle cruellement lle livre « L’étrange défaite » de Marc Bloch, s’agissant de l’analyse de la déroute de 1940. La même myopie du haut état-major, les silos intellectuels, la bureaucratie qui s’installe dans tous les rouages de la prise de décision, l’absence de prise en compte du facteur temps, le sentiment de supériorité omniprésent, le comportement de caste de certains corps sociaux ( dans le cas présent: le corps médical vis-à-vis les vétérinaires). L’échec du premier fabricant de vaccins ressemble fort à la défaite de l’Armee Française de 1940 et 80 ans plus tard l’analyse du célèbre historien est hélas toujours actuelle.
      Amitiés fidèles Jean-François Guthmann

  2. Il arrive que l’on puisse avoir honte de son propre pays.
    Pour ses lourdeurs, ses lenteurs, ses blocages, ses pesanteurs.
    Le tout sur fond de sur-administration, d’arrogance technocratique, de l’addition des petites incompétences, des petits égoïsmes, du manque de clairvoyance à haut niveau, de fautes manageriales.
    J’en oublie ?
    Dans ma jeunesse je me préparais à une carrière de chercheur, que j’ai abandonné en 1972 (j’étais assistant de recherche à l’INSERM) parce que déjà les crédits manquaient et que les perspectives d’avenir étaient très réduites.
    Rien de nouveau donc : « errare humanum est, perseverare diabolicum ».
    Quand donc en France comprendra-t-on que la recherche fondamentale est le socle indispensable à la recherche appliquée.

  3. Loik Le Floch-Prigent, Merci pour ce papier eclairant sur l’enchainement plausible des evenements qui ont conduit SANOFI la ou ils sont aujourd’hui. A court-terme, je regarde le verre a moitie plein, celui rempli par des entreprises et des nations ayant davantage la culture du risque, et nous apportant debut 2021 un morceau de solution sans lequel le verre a moitie vide serait vraiment vide.

    A present, vous me donnez l’opportunite de vous poser la question: une fois qu’on a dit tout ca, qu’est-ce qu’on fait? Vous serez – j’espere – d’accord sur le fait que nous avons deja assez de flingueurs-tous-azimuth qui s’expriment au quotidien pour tirer sur tout ce que tout le monde fait mal. Avec votre parcours et votre experience, vous faites incontestablement partie de ces capitaines qui peuvent apporter UN eclairage sur des scenarii, une definition de priorites moins generiques que « la defense, la sante, l’alimentation »: car tant qu’on en restera a ce niveau de banalites (qui n’est pas le votre, on est bien d’accord!), on n’est pas pres (et pas prets non plus) d’avancer, et les chercheurs francais ont interet – non pour la France mais pour la planete – a continuer de travailler a l’etranger.

    Je ne peux imaginer un seul instant que l’ex PDG d’Elf et de Rhone-Poulenc puisse se satisfaire de ce papier exclusivement a charge sans apporter dans un 2e temps un jeu de propositions constructives. Si VOUS etiez au pouvoir, quelle serait par exemple votre vision des 1eres activites a reindustrialiser en France (et pourquoi), sur quels domaines specifiques de l’innovation faut-il reinvestir d’abord (et avec quels enjeux). Quels mecanismes faut-il liberer pour donner aux entreprises (et dans quels secteurs en priorite et a nouveau pourquoi) un interet pour re-investir dans le risque et permettre a nos chercheurs de rester en France? Dans quels domaines specifiques la souverainete est-elle une question de vie ou de mort politique, que devons/pouvons-nous cependant mutualiser avec d’autre pays europeens pour aller plus vite vers une moindre dependance a des pays plus lointains. Du coup, sur quels secteurs faut-il progressivement arreter d’investir pour liberer les financements des activites que vous avez choisi en priorite? Dans quels secteurs non visibles (je ne parle donc pas ici des postes vises par une promo de l’X) faut-il particulierement orienter nos jeunes pour que leur entree dans le monde professionnel soit teintee d’utilite a court-terme, de vision a moyen-terme, de perennite a long-terme? Par ailleurs, que faut-il changer CONCRETEMENT A COURT TERME dans le fonctionnement de l’Etat afin de permettre la revalorisation effective (c-a-d sur leurs feuilles de paye) de nos personnels hospitaliers, quels mandarins faut-il rapidement pousser a une retraite bien meritee pour enfin pouvoir toucher a l’organisation de nos hopitaux et revenir a un ratio operationnel vs. administratif plus proche de l’Allemagne (je rapporte ici « betement » en l’absence de toute connaissance du sujet), etc etc etc…

    Bref, comment on avance? Je me rejouis d’avance a la lecture de votre prochain papier, cette fois orientee solutions:

    1. effectivement depuis maintenant quatre ans je ne me contente pas de dénoncer, j’explique comment il faut faire à travers mes livres et mes passages télé . En l’occurrence avant de vous répondre je vous engage à lire mon dernier ouvrage « pour une France industrielle » chez Elytel . et on en reparle quand vous voulez.

  4. Excellente analyse cher Loïk. Je me souviens bien que Sanofi faisait partie des joyaux de la couronne quand je suis rentré chez ELF en 1975 à la fin du règne de Pierre Guillaumat. Quel malheur de voir nos industries descendre les marches une à une faute d’innovation et de prise de risques. Chirac, le catastrophique président, fut un criminel quand il fit passer son fatal « principe de précaution » dans la Constitution.
    Amitiés

  5. Sans prendre position sur la gestion et la stratégie de Sanofi je voudrais simplement apporter quelques éléments techniques:
    On enregistre à travers le monde un nouveau vaccin tous les 10 ans en moyenne. Le dernier enregistré a été un vaccin contre la dengue produit par….Sanofi Pasteur. Un vaccin innovant utilisant l’ossature du virus de la fièvre jaune et l’enveloppe de surface des virus de la dengue. Il s’agit du premier OGM réplicatif enregistré. Il a nécessité plus de 20 ans de recherche, sans aucune subvention, il a été validé sur plus de 32000 volontaires en phase 3. Bien conçu car facile à produire. Les vaccins à ARN m contre les maladies virales tropicales sont loin d’être enregistrés.
    Concernant le vaccin covid19, la stratégie de Sanofi fait appel à une technique innovante (protéine recombinante) déjà employée pour la grippe. Sanofi a choisi une formulation identique à la grippe et a ajouté un puissant adjuvant fourni par GSK. A priori une formulation qui devait donner des résultats encourageants. Ce ne fut pas le cas chez les personnes âgées. Il faut reformuler processus habituel dans des études cliniques de phase 2
    Les autres utilisant l’ARNm ont réussi un concours de circonstances exceptionnelles, la bonne dose dès la première formulation une excellente réponse immunitaire. Alors que depuis 10 ans cette technologie n’avait pas abouti même pour des vaccins comme celui de la rage alors que depuis Louis Pasteur tous les vaccins ont marché, sauf ceux à base d’ARNm. Reconnaissons ensemble que la chance était là. Comme Louis Pasteur, en 1883, a eu la chance de s’intéresser à la rage (à cette époque quelques cas humains) s’il s’était attaqué à la syphilis (qui faisait des ravages) il n’y aurait pas d’Institut Pasteur de nos jours

    1. oui mais sanofi ne pouvait pas ignorer la technologie ARNm , ils avaient examiné BioNTech et avaient travaillé avec Cuvac! Tal Zachs a été 5 ans chez eux et Stéphane Bancel étit prêt à travailler avec eux puisqu’ayant été 8 ans adjoint d’Alain Mérieux ! Par ailleurs en 2000 on dit One Health , en particulier sur les vaccins, mais en 2016 on échange Mérial avec Boehringer avec du fric à la clef ce qui montre une méconnaissance totale du secteur des vaccins ETC…..Il n’y a rien d’exceptionnel à travailler !

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